Barça, la ligne droite vers Madrid

 

Le FC Barcelone a déjà le Real Madrid et le Clasico en ligne de mire. Pep Guardiola espère voir ses joueurs signer un sans-faute avant de retrouver le Real dans un peu plus d’un mois. Le challenge commence au FC Séville où Guardiola "dit avoir vécu les pires minutes de sa carrière d'entraîneur."

Le Clasico à Santiago Bernabeu a lieu dans plus d'un mois. Mais en Espagne, il est déjà dans toutes les têtes. Avant de retrouver le FC Séville (dimanche, 21h00), Pep Guardiola a d'ailleurs mis les choses au clair. Si le Barça possède un petit matelas confortable en tête du championnat (ndlr : quatre points suite à la victoire du Real samedi), le duel au sommet sera bien le tournant attendu. "Nous savons qu'il y a une Liga avant le match à Bernabeu et une autre après", explique le technicien catalan dans As. Et il compte bien voir ses joueurs, qui restent sur quatre succès consécutifs en Liga, poursuivre leur série victorieuse avant de se rendre chez le rival madrilène : "Pour nous, ce serait idéal de gagner les quatre parties avant de retrouver le Real Madrid et d'arriver avec nos sept points d'avance." Histoire d'avoir un peu moins de pression pour aborder ce match tant attendu.   

La ligne droite est tracée pour les Catalans. Mais elle s'annonce périlleuse.  Avant le Clasico, les Blaugrana recevront Getafe et Almeria, deux matches qui ne devraient pas leur poser trop de soucis. En revanche, ils ont aussi deux déplacements compliqués inscrits à leur calendrier : le 2 mars, ils se rendront à Villarreal, actuellement quatrième du championnat. Et dimanche, ils se déplacent au FC Séville. Les Andalous ont certes perdu de leur superbe cette saison et pointent à la 8e place du championnat, loin de leurs ambitions du début de saison. Mais ils restent sur trois victoires et un nul sur les quatre derniers matches sur leur pelouse en Liga.
Surtout, Pep Guardiola ne garde pas d'excellents souvenirs de Sánchez Pizjuán. En Supercoupe d'Espagne, les Catalans, qui avaient aligné une équipe remaniée, avaient perdu 3 à 1 en août dernier dans cette enceinte avant de se reprendre au retour (4-0). "C'est l'une des pelouses où c'est le plus difficile de s'imposer", glisse l'entraîneur catalan qui estime avoir vécu les "pires minutes de sa vie d'entraîneur" dans ce stade. C'était la saison passée. Lors de la 37e et avant-dernière journée de la dernière Liga, les Catalans s'étaient fait quelques frayeurs après avoir mené 3 à 0. Les Sévillans étaient revenus à 3-2, auraient pu obtenir un penalty et ont failli jouer un bien mauvais tour aux Barcelonais, qui ne comptaient qu'un point d'avance sur le Real. Si le Barça doit encore se passer des services de Carles Puyol dimanche soir, Guardiola espère vivre un match plus tranquille quelques jours après une rencontre bien maitrisée face à Arsenal en Ligue des Champions (3-1).